En attendant le Sial Paris
LMDS : Après le report du salon en 2020 sur fond de pandémie, comment caractériseriez-vous cette prochaine édition du Sial Paris ?
Audrey Ashworth : Un renouveau ! Une envie et un plaisir de retrouver la communauté de l’agroalimentaire sur cet événement et bien sûr, faire découvrir à nos clients ce que nous préparons depuis cette mise en veille de près de 2 ans liée à la pandémie. Parmi les enseignements que nous avons pu tirer de cette période, il y a certes eu une accélération des outils numériques (84 % des visiteurs et des exposants ont utilisé de nouveaux outils digitaux) mais aussi dans le même temps un renforcement de l’attrait pour les événements en présentiel.
Surtout, dans ce contexte de crise et dans un univers fortement concurrentiel, il est plus que jamais essentiel de communiquer pour rassurer et soutenir le business. Un salon n’est pas un média comme les autres. Il permet aux exposants de promouvoir leurs produits et services, d’échanger avec les acheteurs en face-à-face avec un retour immédiat, d’apprendre de leurs pairs et de comprendre l’écosystème aussi bien en matière de concurrence que d’innovation.
LMDS : Que symbolise ce nouveau slogan « Own the Change » adopté par le salon ?
A.A. : Il rappelle que nous sommes acteurs du changement et devons saisir les enjeux environnementaux, éthiques, numériques et démographiques de la planète. Il nous appartient de répondre aux défis que posent la suffisance alimentaire et le changement des habitudes de consommation. « Own the Change » c’est également détecter des talents et donner de la place aux « jeunes pousses » qui ont envie d’agir et contribueront à l’écosystème de demain.
LMDS : Quelles ambitions vous fixez-vous en tant que nouvelle directrice du salon ?
A.A. : L’ambition de Sial Paris a toujours été, depuis ses premiers pas en 1964, d’être bien plus qu’un simple salon professionnel. Je souhaite donc travailler sur 3 axes en particulier : business, inspiration et expérience.
Le volet « business » consiste à apporter toujours plus de richesse et de diversité, fédérer et faciliter les contacts et les rencontres avec les acteurs clefs. C’est la raison pour laquelle nous renforçons les opportunités de connexions entre participants avant, pendant et après le salon. Sur l’axe « inspiration », nous entendons apporter des contenus et des services qui aident les professionnels à se développer et leur fournir les bonnes informations et les bons outils, 365 jours par an et non pas simplement le temps de l’édition d’un salon. Enfin, la dimension « expérience » repose sur davantage d’accompagnement et de conseils, un confort de visite augmenté et simplifié. Et surtout conserver la convivialité qui caractérise le Sial Paris.
Propos recueillis par JFA
Une nomination logique à la direction du salon
Audrey Ashworth a pris ses nouvelles fonctions de directrice de Sial Paris en janvier. Sous la direction de Nicolas Trentesaux, elle succède ainsi à Adeline Vancauwelaert. Elle en connaît d’autant bien les enjeux qu’elle a été chez Comexposium, à la tête de la direction commerciale du réseau SIAL de 2018 à 2021, puis de l’EMEA du groupe où elle a œuvré à la mise en place des fondamentaux de la nouvelle organisation commerciale.