Au Rheu (35), le magasin ouvert à l'automne 2020 a opté pour une implantation mixte entre armoires et bacs.
Quel bilan tire Système U de l'envolée des ventes de surgelés liée à la crise sanitaire ? Et, surtout, quelles sont les retombées pour les magasins de l'enseigne et les perspectives pour le futur ? Des questions posées à Carole Penru, responsable du développement des ventes et du merchandising surgelé chez Système U.

LMDS : La période Covid a globalement été favorable au marché des surgelés, vous confirmez ?

Carole Penru : En effet, le rayon surgelé a été mis en lumière au moment du premier confinement lorsque les consommateurs ont cherché à stocker. C’est une période qui a permis de recruter de nouveaux clients. Certaines catégories ont réellement vu leurs ventes exploser et notamment les produits bruts tels que la viande, les fruits de mer, etc. Ce qui est une bonne nouvelle pour faire redécouvrir les avantages de ces produits aux consommateurs.

LMDS : Comment Système U s'est adapté dans ce contexte de crise ?

C.P. : Au départ, il a fallu réagir rapidement comme tout le monde. D’abord en réajustant les volumes pour éviter les ruptures, avec au passage un extraordinaire travail de nos équipes appro et de nos entrepôts en collaboration avec nos fournisseurs. Non seulement l’offre était au rendez-vous mais elle a montré qu’elle répondait aussi aux attentes des clients. Quant au drive, il est chez nous le reflet du rayon puisque la totalité de l’offre du magasin est éligible au drive. C’est pourquoi l’explosion des ventes en drive a nécessité une adaptation permanente de nos magasins tant en termes de ressources que de disponibilité de créneaux. Une période certes très éprouvante pour nos magasins mais nous en sommes sortis grandi grâce à la solidarité.

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Ici, la signalétique est discrète et les stops rayon rares, ce qui "starifie" les produits sans brouiller la lisibilité de l'offre

LMDS : Pensez-vous que les consommateurs seront revenus de façon durable vers les surgelés ?

C.P. : Au départ, les fermetures de certains stands frais métier et la forte dégradation du confort d’achat (rappelez-vous les files d’attente pour rentrer dans les grandes surfaces !) ont été perçues comme une contrainte mais cela a permis de ramener les Français vers le rayon surgelé, catégorie de stockage par excellence et beaucoup semblent avoir aimé ce qu’ils y ont trouvé en termes de choix, de qualité et de prix tant sur les produits Bruts que cuisinés. Il est encore prématuré de répondre à cette question mais tous les signaux sont aujourd’hui au vert.

LMDS : Que représente la MDD en rayon et souhaitez-vous lui accorder une place plus importante à l’avenir ?

C.P. : Chez U, le quota de produits salés à notre marque est de 49,6 % contre 46,3 % en moyenne et, pour le sucré, de 25,3 % contre 21,4 % en moyenne.. Ce quota bien supérieur au marché est une répartition installée depuis longtemps. Ce n’est pas un objectif en soi mais la réponse de nos clients à un travail de longue date sur la qualité de nos produits. Nous conservons notre stratégie de Libre choix pour répondre aux besoins de nos clients et travaillons en « category management » pour faire croître nos catégories tant sur la partie Marques Nationales que MDD.

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Les Nouveaux Commerçants ont pris l'engagement de proposer 80 % de produits d'origine France d'ici 2025 et les surgelés ne dérogeront pas à la règle

LMDS : Quels sont les axes de travail privilégiés pour votre gamme à marque de distributeur ?

C.P. : Système U a été précurseur en matière d’amélioration continue de ses produits à marque U, en supprimant par exemple des substances controversées (aspartame, paraben, bisphénol A…) Nous travaillons depuis 2014 entre autres sur le Nutriscore pour l’aspect nutritionnel, mais aussi la réduction des emballages pour l’aspect environnemental. Ainsi, nos glaces U Bio ont adopté un pot carton et, sur les produits de pomme de terre en petits formats, nous restons sur de l’étui carton lorsque d’autres ont basculé sur du sachet .L’enseigne a par ailleurs des engagements forts en termes d’origine des ingrédients. Elle s’est engagée à ce que 80 % des produits soient Origine France d’ici à 2025 et les surgelés rentrent évidemment dans cette démarche globale.

LMDS : Sur les 400 réfs sous marque Prix Mini, combien de produits surgelés et quelles catégories ?

C.P. : La gamme « Prix Mini » qui est notre offre de produits du quotidien d’entrée de gamme, compte 22 références en surgelées, en viandes, poissons, pomme de terre, entrées, légumes et glaces. Ces références existaient déjà en no name et basculent progressivement aux couleurs de « Prix Mini » ce qui permettra une meilleure visibilité en linéaires et nourrira l’image-prix de l’enseigne. 

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22 références premiers prix sous la nouvelle signature de l'enseigne "Prix Mini" sont prévues en surgelés, dont les frites au format 2,5 kg

LMDS : En termes de merchandising, y a-t-il des évolutions en cours sur l'implantation ou la signalétique ?

C.P. : Nous avons créé l’an passé une cellule merchandising pour accompagner les magasins dans l’optimisation de leur implantation notamment sur le rayon surgelé . La difficulté sur cette catégorie, c’est l’hétérogénéité du mobilier froid existant en magasin (Armoires, meuble requin…). Cette cellule dédiée au merchandising a donc pour ambition de décliner nos recommandations d’offre sur l’ensemble des formats de magasins, en intervenant deux fois par an pour adapter le linéaire au moment du changement de saison, en avril et octobre.

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Système U préconise un regroupement des produits bio en un seul et même endroit du rayon pour une meilleure visibilité de la gamme