Les industriels français d’escargots préparés et en conserves sont rassemblés au sein de la Fiac*. Ce syndicat professionnel, membre de l’association Adepale*, regroupe aujourd’hui 11 entreprises qui ont commercialisé ensemble, en 2020, plus de 2 260 tonnes de produits, pour un chiffre d’affaires d’environ 72 millions d’euros, dont près d’un sixième à l’exportation. Or selon l’Adepale, les fabricants escargotiers seraient aujourd’hui confrontés à une augmentation du prix des escargots s’élevant jusqu’à + 40 % pour certaines espèces, en comparaison avec 2021. C’est simple : sur les deux dernières années, les fabricants estiment que le prix de cet ingrédient indispensable à la préparation des escargots a fait plus que doubler… En principale cause, le dérèglement climatique qui a touché de plein fouet la filière des escargots en perturbant le ramassage et accentuant le manque de main-d’œuvre dans les pays de ramassage d’Europe centrale et méridionale**. Cette raréfaction de l’offre est accompagnée d’un manque de disponibilité sur les escargots de gros calibres pour certaines espèces, accentuant les difficultés pour les escargotiers français. Une explosion du coût matière à laquelle s’ajoute bien sûr la hausse du prix du beurre*** pour les escargots préparés en coquilles le tout sur fond l’envolée globale des coûts d’emballages, d’énergie et de transport. Bref, tous les signaux sont au rouge selon l’Adepale. Alors que les récoltes des années précédentes étaient déjà insuffisantes, les escargotiers français sont confrontés à une tension grandissante sur les approvisionnements. Une situation qui pourrait même déboucher sur d’importantes ruptures dans les points de ventes à l’occasion des fêtes.
Un appel pour revaloriser les produits
C’est dans ce climat plus que pesant que l’Association lance un appel aux partenaires distributeurs des escargotiers pour opérer une revalorisation de leurs produits. Une condition classée par l’Adepale comme urgence absolue pour renforcer l’attractivité du ramassage des escargots, activité de plus en plus délaissée. En effet, si les quantités d’escargots à ramasser restent stables, la profession estime que le nombre de cueilleurs disponibles ne cesse quant à lui de diminuer.
(*) : (1) Fédération Française des Industries d’Aliments Conservés - (2) Association Des Entreprises de Produits Alimentaires et Élaborés
(**) : Turquie, Balkans, République tchèque, Hongrie, Roumanie…
(***) : hausse prix mesurable par les mercuriales de la filière laitière : + 105 % en 2 ans, + 60 % en 1 an