Francep affine le dosage de ses poêlées
Faisant partie de Gelpass Group, le site de production Francep-Garnier est implanté à Saint-Viance, près de Brive-la-Gaillarde. Avec l’équivalent de 5000 tonnes de production par an, l’outil corrézien poursuit aujourd’hui une double spécialisation entre d’une part l’activité de Francep sur le créneau des produits à base de champignons, de pommes de terre et de châtaignes, d’autre part la production de fruits semi-confit à base d’agrumes (sous la bannière Garnier). S’adressant à la grande distribution comme les circuits du foodservice et de l’industrie, l’usine est déjà certifiée IFS et BRC depuis 10 ans (les deux sésames incontournables pour la France comme l’export) et a décroché plus récemment la certification environnementale ISO 14001. Si Francep a construit sa réputation autour du champignon sauvage, des poêlées et des écrasés cuisinés, le fabricant porte davantage l’accent sur les recettes à base de céréales et de légumineuses, en écho au boom de la conso flexitarienne (réduisant les apports en protéines carnées) . Or c’est notamment pour mieux maîtriser dans ses poêlées l’intégration de ces ingrédients de faible volumétrie (comme le quinoa, le boulgour ou encore la semoule), que Francep a récemment consacré une enveloppe de 3 M€ pour moderniser sa production. Au cœur de cet investissement, un nouveau système de pesage associatif fourni par l’équipementier japonais Ishida, qui lui permet d’augmenter sensiblement le rendement de la ligne tout en réduisant les pertes de produits.
Jusqu’à 160 tonnes de mélange par mois
Conçue pour le pesage rapide de produits à écoulement facile ou semi-collants de faible poids, cette peseuse associative présente un potentiel équivalent à 32 têtes et 2 bennes de synchronisation de 3 litres*. Une configuration flexible qui lui permet de s’adapter à de nombreux scénarios d’emballage, dans des applications sèches, fraîches ou surgelées. Quelques mois après la mise en service, Francep note déjà, à production et effectif constants, une amélioration de la cadence de sa ligne d’environ 20 % pour une réduction des pertes de 4 %. « Actuellement, nous réalisons 100 tonnes de mélanges par mois, sachant que nous pourrions absorber en période de pointe jusqu’à 140 à 160 tonnes », commente Jérôme Prévost, le directeur du site de Saint-Viance.
Tensions sur le champignon sauvage
La ligne fonctionne actuellement à 80 % de sa capacité, dans un contexte international pour le moins compliqué sur le champignon sauvage, qui incite d’autant Francep à accélérer sa diversification vers des recettes intégrant céréales et légumineuses. « Nous sortons de deux années de pousse difficiles en champignons sauvages donc c’est difficile de couvrir les besoins ! Bien que nous soyons à l’affût du moindre champignon qui pousse en Europe, en Asie ou en Amérique du Sud, on n’est pas à l’abri de manques de produits pour Noël, sans parler de l’envolée des coûts de fret ! », confie Vincent Sepieter. Dans ce sens, le directeur général de Gelpass évoque plusieurs chantiers lancés chez Francep pour développer (ou relancer) des filières d’approvisionnement en France, à commencer par les pleurotes en région Centre, un bassin de récolte important pour cette variété qui s’invite souvent dans les poêlées du fabricant. Gelpass Group a réalisé un chiffre d’affaires de 90 M€ sur son dernier exercice et commercialise environ 70 000 tonnes par an, toutes activités confondues.
(*) modèle : Ishida RVE 16 têtes (+ 16 têtes booster)
La nouvelle associative peseuse en action sur le site de Francep...