Le baromètre IRI - Le Monde du Surgelé présente un bilan des ventes de surgelés et glaces en circuits HM + SM + EDMP + PROXI + DRIVE arrêté cette fois au 29 mai 2022. Le bilan de cette quatrième période laisse entrevoir le meilleur comme le pire de l’année en cours. D’un côté sur le surgelé salé, le recul des ventes s’est encore accentué. En comparaison avec la période de mai 2021 ces dernières chutent de respectivement 14 % en valeur et 18 % en volume. Sur le cumul courant (les cinq premières périodes de 2022), le déficit se ressent sur la totalité des catégories, avec un surgelé salé désormais en repli de 8 % en CA, et 10 % en volume (9 % en nombre d’unités). Cette fois sur un cumul annuel mobile, le CA des ventes du surgelé salé accuse une baisse dépassant les %, tout comme le nombre d’UVC vendues. Les volumes reculent pour leur part de 6,5 %. Une tendance baissière depuis le début d’année qui entame un peu plus les gains engendrés depuis la crise du Covid. De leur côté les glaces (qui composent l’essentiel du surgelé sucré) profitent pleinement de la hausse des températures, permettant au passage de gommer leurs mauvaises performances sur les périodes précédentes. Le changement de braquet est particulièrement impressionnant sur les formats individuels, dont les ventes explosent de presque 40 % en valeur, en comparaison avec la P5 de l’année dernière. Le vrac profite également de l'effet canicule, mais dans une moindre mesure. Ces performances permettent ainsi aux glaces de suivre à nouveau une belle courbe de progression, qui se confirmera sans doute sur la période de juin.
La série noire continue pour les pizzas
Dans le détail du surgelé salé, on retiendra que toutes les catégories connaissent un repli de leur CA par rapport à mai 2021 (de même qu’en cumul annuel mobile, à de rares exceptions). L’affaire Buitoni continue manifestement de peser très lourd sur les ventes des pizzas, dont le CA dégringole pour la deuxième période consécutive de 40 % (vs mai 2021) et désormais de 20 % sur le cumul courant. Ailleurs, Le déficit des ventes s’accentue sur la quasi-totalité des segments du salé, à l’exception des viandes, catégorie certes très inflationniste mais profitant également de reports d’achats viandes sur le rayon Grand Froid. On notera enfin que la part des produits à marque distributeur perd (en CAM) 1 point pour s’établir à 46,5 %, tous produits confondus. Sur deux ans, le recul des MDD est de 1,8 point.
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Rappel grille de lecture :
P5 mai: l’évolution sur la période en comparaison avec la période de l’année dernière (vs P5 2021).
Dernier trimestre : l’évolution sur les trois derniers mois en comparaison avec les trois mêmes périodes sur l’année dernière (Dernier trimestre à P5 2022).
Cumul annuel mobile (CAM) : l’évolution sur une année mobile arrêtée ici à la P5 2022.