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Chaque mois, Valérie Bedouet, fondatrice de Quali’Confiance, donne un éclairage sur une actualité en lien avec la qualité et la sécurité sanitaire des aliments.

La thématique des allergènes n’est pas nouvelle. Nous savons combien la thématique des allergènes constitue une préoccupation majeure pour les personnes concernées par les allergies alimentaires. Toute non maitrise peut en effet leur être fatale !

La présence d’allergènes non mentionnée sur les emballages, est aussi une des principales causes de rappels produits rapportée en France pour l’année 2019. Dans ce contexte, la pression s’accroît d’années en années, à travers les référentiels privés (IFS, BRC…) et via la législation alimentaire. La solution qui a longtemps consisté à procéder à des étiquetages « parapluie » n’est aujourd’hui plus acceptée. Et, les référentiels de certification en sécurité des aliments sont de plus en plus pointus dans leurs exigences d’analyses des risques au niveau des allergènes.

Dans ce même temps, au niveau mondial, la Commission du Codex Alimentarius a adopté un code de bonnes pratiques concernant la gestion des allergènes alimentaires destiné aux exploitants du secteur alimentaire (CXC 80-2020) en septembre 2020. À l’échelle européenne, le Règlement Nº 852/2004 du « paquet hygiène » est pour sa part en phase d’évoluer. Ses modifications devraient notamment porter sur la gestion des allergènes alimentaires au niveau de la production primaire. L’idée est de garantir la maîtrise des allergènes de la fourche à la fourchette ! Vaste sujet ! Comment en effet, par exemple, garantir l’absence de l’allergène moutarde dans un blé cultivé dans une zone concentrant les 2 types de cultures ? Comment adopter de bonnes pratiques culturales, de récolte / transport / stockage… , en amont du moulin qui produit la farine ?

À cela s’ajoute le sujet des allergènes émergents. À son niveau, l’ANSES a émis des recommandations visant à compléter la liste des 14 allergènes à déclaration obligatoire. L’annexe concernée du règlement 1169/2011 (dit INCO) se verra-t-elle ainsi peut-être bientôt élargie avec l’introduction d’allergènes tels que le sarrasin, le lait de chèvre et de brebis, le kiwi, le pignon de pin, les lentilles et le pois, pour lesquels le risque anaphylactique se trouve supérieur à celui de certains allergènes listés dans l’Annexe II du règlement….

Un peu de travail en perspective pour chacun des maillons du secteur de l’alimentaire, sans oublier la production primaire !BEDOUET-_VMP3682_DxObd.jpg

Un mot sur  Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience en industrie alimentaire et ancienne directrice qualité du groupe Toupargel, Valérie Bédouet a créé le cabinet Quali’Confiance pour accompagner les entreprises dans la sécurisation de leurs approvisionnements et circuits, grâce aux audits fournisseurs et prestataires de services. Elle les aide aussi à anticiper et à gérer les crises, en organisant leur préparation par temps calme et par sa présence sur le pont lorsque la tempête surgit. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com