Si la « montée de version » s’inscrit dans l’alignement avec les dernières évolutions du Codex Alimentarius et avec le document « GFSI benchmarking requirements », nous constatons aussi une harmonisation progressive des différents référentiels IFS incluant de vraies clarifications.
Parmi les éléments à retenir, le système de notation a été calé sur celui du référentiel IFS Food v8, et les déviations de niveau B sont en conséquence « de retour ». À noter également, le fait qu’à l’exception de quelques cas particuliers, 50 % de la durée de l’audit devra se tenir sur le terrain !
En ce qui concerne les exigences de la check-list, elles ont été réduites à 132 vs 153 en version 2.3, suite notamment à des fusions et suppressions. 19 exigences sont quant à elles nouvelles. Nous relevons de manière transverse l’adoption de la formulation harmonisée « documentée, mis en place, et tenu à jour », dès lors que les attendus portent sur « une formalisation, une réalisation, et un maintien à jour avec revue régulière pour l’amélioration continue ».
Une fréquence précisée
Dans la même lignée, les fréquences de réalisation requises ont été précisées à travers des formulations de types « au moins une fois dans une période de 12 mois ou en cas de changements importants » et « dans une période de 12 mois avec une réalisation ne dépassant pas 15 mois », ce qui permet de « couper court » à toute interprétation différente entre les audités et les auditeurs !
Autre élément transverse et non des moindres, la notion de « sur la base des risques » - « basé sur les risques », qui exprime l’attendu d’explication(s) documentée(s) pour les exigences concernées.
Côté KO, ils demeurent au nombre de 6 dans la version 3. Pour autant, nous observons plusieurs changements significatifs, avec par exemple un nouveau KO concernant le respect des accords conclus avec les clients. Y est expressément précisé que devront être respectés les accords portant sur « la sélection des produits, les exigences des procédés et technologiques, les services logistiques (lorsqu’ils ont un impact sur la sécurité et la qualité des produits), le conditionnement, toute autre exigence spécifique des clients ayant un impact sur la sécurité et la qualité des produits. » Cette thématique s’avère être un « vrai sujet d’échanges » en audit, et la relecture de l’ensemble des cahiers des charges s’avère être un incontournable pour éviter les mauvaises surprises…
Avis à celles et ceux qui n’auraient pas encore pris la mesure des évolutions induites par la version 3 ! Prenez les devants tant qu’il est encore temps. Et n’hésitez pas à reprendre le référentiel en mode « ligne à ligne », en vous posant les bonnes questions !
Un mot sur Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience dans le secteur de l’alimentaire, en industrie, distribution et logistique, Valérie Bedouet a fondé Quali’Confiance pour accompagner les entreprises dans leur maîtrise de la sécurité des aliments. Quali’Confiance agit quotidiennement pour les dirigeants et leurs équipes, dans le cadre de projets en lien avec la sûreté de leurs produits. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com