On ne présente plus aujourd’hui le collectif En Vérité, regroupant 60 marques alimentaires, dont certaines sont présentes sur le marché consommateur des surgelés, comme D’Aucy ou Food4Good. C’est ce groupement qui a notamment impulsé la proposition d'affichage sur l'origine, reprise par la Ministre Olivia Grégoire via le dispositif "Origin'Info". Le collectif présente aujourd’hui les résultats d’une nouvelle étude Appinio, portant cette fois sur un affichage intégral harmonisé, combinant information nutritionnelle, origine et impact environnemental*.
Qualité nutritionnelle, le troisième critère d’achat
Le rapport rappelle en préambule que le prix demeure le premier critère d’achat dans le choix des produits alimentaires, suivi par le goût. Viennent ensuite la qualité nutritionnelle (37 %), suivie par l'origine (33 %) et l'impact environnemental (21 %). Autre observation, la santé est une préoccupation croissante. Plus de 8 Français sur 10 accordent une importance primordiale à leur santé lorsqu'ils choisissent ce qu'ils consomment mais moins d'1 Français sur 2 sait facilement si un produit est bon ou pas pour sa santé. L’étude aborde également sur la visibilité du label Nutri-Score chez les Français. Ce dernier bénéficierait d’un taux de notoriété atteignant 92 %, devant le Label Rouge (88 %) et le label Agriculture Biologique (83 %). Il serait même devenu un outil de référence pour 72 % des consommateurs, qui déclarent le prendre en compte dans leurs décisions d’achat (versus 55 % pour le Label Rouge et 40 % le label Agriculture Biologique).
Affichage partiel vs transparence complète
Pour les besoins de l’étude, le collectif En Vérité a imaginé un affichage intégral harmonisé, présentant l’origine des ingrédients, la qualité nutritionnelle et l’impact environnemental d’un produit.
Pour comprendre l’impact de l’affichage des indicateurs sur les décisions d’achat, l’organisme d’études a interrogé les consommateurs de trois catégories de produits : pâte à tartiner, steaks/substituts végétaux, et sauce bolognaise. L’étude a examiné leurs intentions d’achat d’abord en fonction de leur attitude face à la marque et au prix, puis à travers l’ajout progressif d’indicateurs (Nutri-Score, Planet-Score, Origin’Info, Coût Environnemental). Deux scénarios ont été simulés : d’un côté, un affichage partiel où certaines marques ne communiquaient que quelques indicateurs ; de l’autre, une transparence complète où toutes les marques affichaient les quatre indicateurs.
Lorsque tous les indicateurs sont dévoilés, les consommateurs réajustent leur choix. La pâte à tartiner avec le leader du marché est un exemple parlant. Ainsi, le bénéfice du doute joue en sa faveur, mais dès que les informations sont affichées, un rééquilibrage s’opère, et les marques plus vertueuses voient leurs intentions d'achat multipliées par près de 20. Ce phénomène se vérifie également pour les alternatives végétales (x3,5) et les sauces tomate (x4,4).
Selon les conclusions du rapport, l’affichage des quatre indicateurs en simultané serait perçu, comme une « avancée majeure en matière de clarté et de transparence ». Dans le détail, 80 % des sondés jugent que cet affichage encourage les marques à plus de transparence, tandis que 69 % estiment qu'il simplifie le choix des consommateurs. Enfin pour plus d'1 français sur 2, cet affichage intégral apporte plus de transparence et donne toutes les informations dont ils ont besoin. « L’affichage intégral harmonisé devient donc un levier puissant pour restaurer la confiance des consommateurs, améliorer la qualité nutritionnelle et l'impact environnemental, tout en soutenant les agriculteurs. Dans ce sens, nous appelons le gouvernement et les parties prenantes à se saisir de cette opportunité. » déclare David Garbous, président et cofondateur du Collectif en Vérité.
(*) : Étude menée du 5 au 19 septembre 2024, d’abord à travers une enquête nationale auprès de 1 000 répondants âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française et une étude approfondie auprès de 300 acheteurs de pâte à tartiner, 300 acheteurs de sauce bolognaise et 250 acheteurs de steaks/substituts végétaux.