Gira Food Service évoque le manque à gagner gigantesque pour le secteur du hors domicile, alors que la quasi-totalité des établissements sont à l’arrêt, exception faire du secteur de la santé, de l’armée, des forces de l’ordre et des prisons.
Alors que les établissements de restauration commerciale et collective sont fermés au public depuis le 14 mars, Gira Food Service évoque sur son site quelques chiffres clés illustrant l’impact de la crise du coronavirus sur la consommation hors domicile. Ce sont donc globalement 25 millions de repas par jour et plus de 130 millions par semaine qui sont perdus sur le secteur. Une perte qui s’effectue à peu près à parité égale entre la restauration commerciale et la restauration collective, « dont les établissements scolaires sont fermés et la restauration d’entreprise qui ne fait que maintenir un semblant d’activité », rappelle Rémi Vilaine, directeur général du cabinet d'étude spécialisé sur le hors domicile, dans un communiqué mis en ligne sur son site. Avec bien sûr comme conséquence directe, une activité des distributeurs spécialisés dans l’approvisionnement du Foodservice qui est quasiment à l’arrêt, à l’exception des commandes et livraisons des établissements sanitaires et sociaux, les armées et les prisons ou encore les forces de l’ordre et la sécurité civile.
Les grossistes en pleine crise
Le directeur de Gira Food Service évoque un manque gagner considérable, de l’ordre de 80 millions d’€ par jour de fonctionnement des structures CHR (cafés, hôtels et restaurants) et de collectivités, soit donc au moins 450 millions d’€ par semaine. Dans le détail, l’analyste répartit cette perte entre la restauration commerciale (315 M€) et la restauration collective (135 M€). « Les distributeurs foodservice sont en pleine crise, alors que la grande distribution, qui a horreur du vide, cherche à remplir ses rayons après chaque vague massive d’achats. », évoque le directeur en ajoutant: « N’y a-t-il pas une opportunité pour ces distributeurs du Foodservice de se rapprocher des centrales de la grande distribution et devenir partenaires ou renforcer leurs liens avec ces acteurs pour suppléer aux à-coups d’approvisionnement des GMS ? ».