Grande vitrine internationale de l’aménagement des magasins, le salon Euroshop a fermé ses halls le 20 février. Non sans avoir dévoilé ses tendances en réfrigération.
S’il y a bien un visiteur qui n’était pas le bienvenu sur Euroshop, c’est bien le Coronavirus. Alors qu’un important exposant, pour éviter tout risque de contamination, avait annoncé son retrait du salon quelques jours seulement avant son ouverture, les organisateurs avaient de leur côté pris certaines précautions. Et en premier lieu, la mise en place de nombreux distributeurs de gel antiseptique pour faire barrière au virus responsable à ce jour de plus de 2 100 morts et 70 000 personnes infectées, la plupart en Chine. Certains parmi les 2 300 exposants du salon venus de 57 pays relayaient aussi les messages de prudence en invitant les visiteurs à ne pas se serrer la main et encore moins s’embrasser… Il nous a été aussi rapporté qu’un fabricant quant à lui demande à ses salariés de respecter un délai de 14 jours avant de revenir au bureau… Dans ce contexte, avec la conjoncture difficile dans le commerce et la grande distribution, on comprendra la défection de quelque 19 000 visiteurs par rapport à la précédente édition il y a 3 ans. Il n’en restait cependant pas moins de 94 000 pour arpenter les halls de ce salon qui en compte 14 dont deux dédiés à la réfrigération et la gestion de l’énergie.
Grand-messe des fabricants de vitrines réfrigérées, Euroshop a une nouvelle fois révélé ou confirmé certaines tendances.
- Le R 290 était très présent avec partout des groupes logés dont la charge reste pour le moment proposée en 150 g. Des fabricants disent ne pas vouloir aller au-delà, même quand la réglementation aura été assouplie et adoptée comme cela est prévu. Des centrales frigorifiques au R 290 en extérieur s’affichent aussi plus visiblement pour la grande distribution comme chez Viessmann qui les teste actuellement sur 10 sites en Allemagne, tout en rappelant qu’Euroshop est un salon international et qu’il faut voir au-delà de la France…
- Les A2L ne font pas la Une mais s’affichent comme chez Bitzer qui annonce clairement à ses clients être prêt pour leur déploiement.
- Par rapport à l’édition de 2017, le CO2 paraissait moins mis en avant. Il n’en demeure pas moins que les précurseurs dans ce domaine font évoluer leur solution pour les rendre énergétiquement partout efficace, en tenant compte de l’élévation générale des températures, et même sous les climats les plus chauds. Epta lance notamment son concept ETE (pour Extrem Temperature Efficiency) étudié pour les régions avec des températures supérieures à 37 C°.
Sur le stand Carrier, Profroid a fait la démonstration de sa capacité à répondre aussi à de très fortes puissances et l’illustrait par la présence de sa centrale PowerCO2OL, dont plusieurs seront installées lors des jeux Olympiques d’hiver 2022 à Pekin pour fournir 4 MW.
Un groupe de condensation au CO2 a fait son apparition chez Danfoss mais le fabricant le mettra vraiment en avant au salon Mostra Convegno à Milan.
- Si l’efficacité énergétique est bien la préoccupation des clients, celle des fabricants de meubles réfrigérés est de pouvoir assurer la performance de leurs meubles qui, quand ils ne sont pas à groupe logé, sont de plus en plus dépendants d’une production frigorifique de plus en plus complexe.
À noter qu’en matière de récupération d’énergie, Arneg présentait des vitrines au R 290 dont seul la chaleur récupérée servait à alimenter une vitrine chaude juste à côté.
- La grande distribution alimentaire cherche à valoriser ses rayons traditionnels (boucherie, charcuterie, fromagerie…) et les fabricants travaillent particulièrement les meubles dans leur esthétisme mais aussi leur ergonomie pour répondre aux exigences de l’Assurance maladie.
– Dans les commerces de proximité qui forment le gros bataillon des créations de magasin, la volonté est de rompre l’uniformité des hauteurs de vitrines en proposant des meubles bas (1 m 50) pour donner plus de visibilité dans la surface de vente.