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Valérie Bedouet, fondatrice de Quali’confiance, rappelle à quel point la maîtrise du sourcing et le suivi formalisé des fournisseurs sont devenus des critères incontournables pour bien sécuriser ses produits.

Incontestablement, les dispositifs mis en place par les entreprises du secteur de l’alimentaire pour sécuriser leurs produits via une meilleure maîtrise de l’amont, sont de plus en plus aboutis. À travers les audits des fonctions achats et qualité notamment, on constate que fabricants et négociants de produits alimentaires, se dotent aujourd’hui de méthodologies précises pour sélectionner et évaluer leurs fournisseurs.

Si les critères de sélection incluent bien entendu les prix, les bonnes pratiques en vigueur consistent souvent à questionner les fournisseurs pressentis sur différentes thématiques incluant RSE et sécurité des produits, avant d’entamer les négociations. Les informations recueillies sur la certification des Entités, le respect de la législation alimentaire, leur démarche HACCP, leur maîtrise de la traçabilité, leur appréhension des thématiques Food Fraud et Food defense permettent ainsi de réaliser une évaluation des risques et de prendre position sur le référencement ou non des prétendants fournisseurs sur la base de données factuelles.

Cultiver la certification commune avec ses fournisseurs

On notera à ce titre, que certains référentiels de certification incitent grandement au référencement de fournisseurs eux-mêmes certifiés. L’IFS Broker v 3.2 en est un exemple, à travers son exigence 4.4.4 libellée comme suit « Le fournisseur des produits doit être certifié IFS ou certifié selon tout autre référentiel reconnu par la GFSI couvrant le périmètre de l’activité. Toute exception à cette règle n’est possible qu’avec l’accord du client, qui a expressément accepté d’autres conditions ».

Appliquer un suivi avec des seuils minimums acceptés

Une fois la sélection des fournisseurs réalisée, demeure le sujet de leur évaluation régulière ! Pour ce faire, les différentes fonctions de l’entreprise concernées par les achats opérés (production, logistique, maintenance, achats, qualité…), procèdent à des évaluations souvent annuelles, afin de décider du maintien ou non des référencements fournisseurs, à la lumière de leurs performances sur la période. Un scoring avec des notes minimales acceptées est fréquemment mis en place, ce qui aide à prendre au besoin des décisions objectives.

Anticiper une procédure simplifiée en cas de crise

Si ces dispositifs de sélection et évaluation des fournisseurs sont vecteurs d’amélioration continue, attention néanmoins au maintien de l’agilité des systèmes ! L’idée est en effet de prévoir une « procédure dégradée » en cas de situations d’urgences (pénuriques par exemple), afin de disposer d’une « certaine latitude » tout en garantissant la maîtrise des risques présentés par les fournisseurs et leurs produits !

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Un mot sur Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience dans le secteur de l’alimentaire, en industrie, distribution et logistique, Valérie Bedouet a fondé Quali’Confiance en 2018 pour accompagner les entreprises dans leur maîtrise de la sécurité des aliments. Quali’Confiance agit quotidiennement pour les dirigeants et leurs équipes, dans le cadre de projets en lien avec la sûreté de leurs produits. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com