picture L'Amibiote au Monoprix de Montluçon.

Bridor propose sur le marché consommateur l’Amibiote, une baguette combinant 7 fibres végétales, dont l’intérêt en matière de santé a été validé par le CRNH de Rhône-Alpes.

L’ Amibiote est une nouvelle baguette de pain élaborée par le spécialiste des produits de boulangerie. Mais cette dernière est particulière à plus d’un titre, puisqu’elle allie le savoir-faire industriel de Bridor aux connaissances scientifiques sur le microbiote intestinal, en particulier celles de Joël Doré, directeur de recherche à l’Inra. Pour faire court, le microbiote, aussi nommé « flore intestinale », représente la population microbienne qui peuple le tube digestif. Chaque individu héberge un microbiote spécifique, qui permet entre autres d’assurer le bon déroulement du cycle intestinal ou encore de favoriser l’action des défenses naturelles. Cette baguette a nécessité trois ans de recherche et de collaboration entre le chercheur et l’industriel. Et pour cause, pas moins de 7 fibres végétales rentrent dans sa composition. Son d’avoine, son de blé micronisé, pectine, dextrine de blé, gomme de caroube, flocons d’avoine et inuline. Au total, 100 g d’Amibiote apportent 11 g de fibres, « une quantité que l’alimentation moderne ne permet pas toujours d’apporter », explique le chercheur de l’Inra. D’autant que ces différents types de fibres offrent des effets complémentaires. Par exemple, certaines vont agir plus particulièrement sur le transit (comme le son de blé), d’autres auront un effet sur la régulation de la glycémie et la réduction du taux de cholestérol sanguin (notamment les bêta-glucanes des flocons et du son d’avoine, pectine…).

Le rôle des fibres encore sous-estimé

Longtemps, les fibres étaient regroupées sous un même terme sans distinction, et reléguées à un simple rôle de ballast intestinal, anti-constipation. Mieux connues aujourd’hui, distinguées les unes des autres, il est désormais établi que leur champ d’action s’étend bien au-delà, et que de trop faibles apports en fibres au quotidien peuvent expliquer, en partie, l’augmentation de certaines pathologies (obésité, résistance à l’insuline, hypercholestérolémie, etc.). « Les fibres représentent un levier intéressant pour améliorer le microbiote et ses effets bénéfiques sur la santé. Ce partenariat avec Bridor et le CRNH a permis de combiner le savoir-faire scientifique et le savoir-faire boulanger, et de développer un produit dont on a pu démontrer les effets en termes de bénéfices santé » explique Joël Doré. Dans ce sens, une étude clinique sur 40 volontaires, dirigée par le CRNH** Rhône-Alpes, a montré que cette baguette était capable d’améliorer la composition du microbiote, de diminuer le taux de cholestérol et d’agir sur l’insulino-résistance.

Un produit pour le marché B to C

Pour la première fois, Bridor s’adresse directement au consommateur en développant l’Amibiote sous la forme d’une marque « B to C ». La baguette est déjà vendue depuis le 10 octobre dans les magasins de l’enseigne Monoprix, à l’échelle nationale et sera également proposée chez Système U à partir du 1er décembre. Soutenue par un dispositif de promotion sur lieu de vente spécifique aux couleurs de la marque (un emballage bleu assez flashy qui distingue nettement la baguette au sein du rayon boul’pât), l’Amibiote sera soutenue par une communication 100 % digitale, principalement appuyée sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook. « Ces deux réseaux devraient permettre de fédérer une communauté autour de la thématique du microbiote et du bien-être en général », explique-t-on chez Bridor, en indiquant un prix marketing conseillé d’1,30 € pour l’amibiote.

 

(*) : Joël Doré est directeur scientifique de l’unité MétaGénoPolis et directeur de recherche à l’unité Micalis (Microbiologie de l’Alimentation au service de la Santé) au centre Île-de-France – Jouy-en-Josas de l’Inra.

(**) : Centre de Recherche en Nutrition Humaine